Bien que le siècle des Lumières soit principalement axé sur les philosophes, il est également très important en peinture. La peinture s’émancipe, permettant l’essor du portrait. Les goûts changent, la peinture historique, auparavant très prisée ne connaît plus le même succès .

Le portrait joue un rôle social important. C’est une continuité, un moyen d’immortaliser avec beauté l’image d’un ancêtre, permettant de combler un vide, une absence.

Au dix- huitième siècle, le portrait évolue, les couleurs sont plus vives, les sujets en mouvement.

Dans ces portraits du dix-huitième siècle, on voit apparaître plus de fantaisie. Les médaillons renfermant des portraits miniatures sont très prisés. Les expressions du visage de ces portraits sont plus précises, les modèles moins figés, plus personnalisés.

Le fond du tableau est de couleur neutre, donnant une atmosphère plus détendue, un rendu et une impression plus intimistes de l’oeuvre.

Le siècle des Lumières permettra d’accentuer avec adresse la douceur ou la sensibilité des sujets puisque la douceur d’un visage ou le sourire de la personne ne sont désormais plus interdites aux portraitistes. Le solennel fait dès lors place à l’instant présent grâce à l’attitude et le regard du sujet.

Dans ce courant d’art, beaucoup de formes ovales sont utilisées, comme pour les portraits de Madame de Pompadour.

Quelques portraitistes connus sont Maurice Quentin-Delatour avec son “Portrait de la Marquise De Pompadour” (1752-1755), Elisabeth Vigée-Lebrun et son “Autoportrait au Chapeau de Paille” (1782), ou encore Angelica Kauffmann et son portrait de “Henrietta Maria Hill” (1795), ainsi que Chardin et Greuze, qui développent le portrait de genre.