Le cubisme est une représentation du sujet en quatre dimensions et non pas en trois dimensions comme pour l’illusionnisme.

La perspective de l’œuvre est entièrement abolie, l’abstrait prenant le dessus peu à peu.

C’est au début du vingtième siècle que le cubisme apparaît, et que ce courant d’art, qui sera aussi l’un des plus mémorables de ce siècle, se développera avec brio entre 1904 et 1917.

Pablo Picasso et Georges Braque sont les instigateurs et les maîtres incontestés de ce mouvement étonnant qu’est le cubisme. C’est grâce à une œuvre de Paul Cézanne qu’ils trouveront leur inspiration dans ce nouveau mouvement artistique.

L’art africain sera également une autre source d’inspiration dans ce courant d’art.

Pablo Picasso et son tableau “Les Demoiselles d’Avignon” de 1907, est un grand et incontestable classique de ce mouvement, et sans doute aussi le premier de ce nouveau genre. Son tableau est une belle illustration du cubisme, avec d’audacieux et harmonieux mélanges de corps aux formes devenus géométriques, et aux visages aux allures exotiques, rappelant les masques africains.

Le peintre Georges Braque suit rapidement Picasso dans ce nouveau mouvement inventif et surprenant qu’est le cubisme.

Le cubisme est un véritable bouleversement de l’art. On trouve trois étapes essentielles dans ce courant d’art, 3 sortes différentes de cubisme :

Le cubisme Cézannien (1908-1910), qui s’inspire des œuvres et découvertes de Paul Cézanne. Sa célèbre série de toiles “Les Baigneurs”, avec l’évolution des couleurs et des volumes, sera une intarissable source d’inspiration pour les cubistes.

Le cubisme analytique, lui, cherche à donner une représentation fiable de la réalité au moyen de sphères et de cylindres.

Cette forme de cubisme donne au spectateur une vue aux multiples facettes de l’œuvre.

On utilise dans ce cubisme principalement des tons foncés.

Ces œuvres, comme par exemple “Le Portugais” de Georges Braque, peint en 1911, sont dans leur globalité assez complexes. Cette forme de cubisme sera cependant utilisée assez courtement, laissant rapidement place à une autre forme de cubisme.

C’est le cubisme synthétique (1912-1914) qui suivra, un cubisme où les trompe l’œil et les libertés artistiques en tous genres deviendront plus importantes, et les couleurs seront, quant à elles, plus vives.

C’est en 1914 que se termine cette troisième et dernière phase du cubisme. Cette fin correspond aussi à la guerre et au départ de Georges Braque pour le front.